• Du haut des vieux-chênes

    je vois la couronne

    et les fruits


    et chaque naissance

    me rapproche de toi.



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  • Il souffle. Il y a vent ou l'autre. Je ne fais aucune différence. C'est froid. Les arbres ne se plaignent point. Ils plient. Ils souplent. C'est simple. Ils montrent le verso des feuilles à la verticale. Un peu plus vert clair qu'à l'endroit. Comme des petits sous-vêtements.

    Je pensais habiter un pays du nord avec cette lumière spéciale, cette atmosphère, cette densité d'air étonnante qui rend certaines choses plus faciles. Comme les sourires.

    Je devine le bruit des feuilles. Je l'invente au milieu des paroles. Je les remplace. Peut-être même que mes voisins sont devenus arbres eux-mêmes. Ou peut-être que c'est moi qui suis dur de la feuille ?


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  • Je sais. Enfin, je sais. Je ne doute pas, en cet instant, des pensées qui m'avaient parues si vaines avant-hier. Et j'ai aimé le voyage à pieds, par les allées sombres, les feuillages dans le souffle chaud, l'atmosphère enfin avenante. Je me suis arrêté sur un banc. J'ai observé les ombres (je n'en ai pas trouvé) et le silence.

    J'ai écouté la voix dans ma tête. Le fil - ce fil - qui s'offrait à moi. Cette merveille.

    Au bord de la route, il y avait des coquelicots. J'ai touché leur peau si rouge, fraîche, semblable à un pétale de rose. J'ai figé une araignée et puis l'ai fait fuir. J'ai vu des fourmis à l'ouvrage, ou en ronde nocturne.

    Puis, la peur a brisé cette magie. Un moment. La peur brise beaucoup de rêves.


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  • Plus vieux

    à part

    entière

    à chaque

    saison


    Goutte à goutte

    retour à terre

    lentement

    et toujours

    pluvieux


    Foudre de guerre

    précis comme l'éclair

    mais toujours

    plus vieux.


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  • Il y a bien assez à dire, plutôt que se taire. Tellement. Et, à force, ça use. Trop.

    Ca laisse trop de peine pour si peu, il me semble. Trop de peine pour si peu. Et pourtant, la peine est nécessaire, comme la douleur. Comme la colère. Et l'envie. Et l'amour, aussi. Surtout. Tout est tellement nécessaire.


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