• Voici que passent les trois demoiselles.

     

    Me voici.

     

    Ca sent la pipe.

    Le soleil s'en va.

    Qui suis-je ?


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  • Peut-être avons-nous fait des joies éphémères des buts permanents. Peut-être avons-nous perdu le sens de ce que nous sommes. Peut-être avons-nous peur, à tort, du dépouillement, du manque, du dénuement, de la nudité.

    Peut-être pensons-nous que le manque nous approche de la mort, ou -pire- approche la mort de nous ?

    Celui qui a peu n'est pas bien vivant.


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  • Il y a la poésie sur ma tête. Je la laisse pleuvoir. Je laisse vivre les univers si proches.

    Je n'écris pas tout. Je profite de profiter. Dommage, peut-être. Dommage, peut-être pas.

    Ce dont j'ai besoin : laisser la conscience intérieure écouter ce que produit chacun de mes pas dans l'ossature, les tensions musculaires, les torsions, le rapport avec le sol et la terre,

    le rapport avec Dieu en moi,

    ce que j'aime grandir.

    Je me balade les oreilles sourdes pour mieux percevoir. Ourdir. Me couper du monde pour y revenir à travers l'autre.


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  • J'aimais dessiner. Je le découvrais. Des formes simples, simplement répétées. Des visages, toutes autres choses.

    La musique. Les symphonies de tous âges, partagées avec elle. C'était réel et pas si lointain. C'était là. 

    C'était ma sœur. Plus sûrement mon âme sœur. Je disais : "Chante un air !" Elle chantait. C'était ce que diffusait mon âme, identique et simultané. 

    Je lui ai dit : "Je veux faire l'amour avec toi." Elle était désireuse. Elle m'a offert une communion gracieuse. 

     



    J'ai compris la transmutation, la chance du seuil, ce qu'il ne faut pas gaspiller. Ce qu'il faut préserver, plutôt. Partager, guider l'autre, rester présent et concourir à la grandeur. Réaliser ce que je suis.

    J'ai vu son visage me dire la distance nécessaire pour se préserver, ce qu'il ne faut pas tout dire pour rester soi.


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  • J'habite une île.

    Illusion.

    Peut-être que c'est elle qui m'habite.

    Monde meilleur.

     

    Les poètes sont morts.

     

    Je veux rester libre, anormal, inadapté.

    Je veux être ce que vous voudrez.

     

    [Quelqu'un vit,

    quelqu'un crie :

    C'est l'amour qui traverse les murs.]

     

    J'en ai gâché

    des jours heureux

    et des jeunesses

    j'en avais bien assez.


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