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Je voulais faire ma vie. La construire. Bâtir un avenir. J'ai compris, aujourd'hui, que c'est possible, souhaitable même. A une condition : accepter que la vie se déconstruise. Accepter qu'elle soit ce qu'elle est. Qu'elle ne se laisse ni réduire, ni savoir, comme chacun d'entre nous d'ailleurs.
J'ai compris qu'il n'y a que des instants. Il n'y a que des espaces éphémères, des bouts de temps qui s'offrent à nous pour nous laisser grandir.
Je dis : Ok ! Aidez-moi ! Collez-vous à moi afin que je comprenne mieux le monde de cet instant.
Je dis : Non ok ! Allez-vous-en ! Eloignez-vous du centre d'amour que je suis et qui n'est pas disponible à votre attention.
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Suspendus les nuages immobiles
la peau du lac striée
le tunnel qui mène à l'autre monde.J'ai tout vu.
Le rideau tombe.
A Paris, avec elle
Elles, peut-être
Ailes, c'est sûr.Rester immobile
dans la voiture qui file,
des chevaux frais
pour aller jusque-là.Jusque-là.
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Mourir. Renaître. Progresser toujours. Voilà le but de cette (?) vie. En fait, croire à la réincarnation n'est pas tellement nécessaire.
Il suffit de comprendre que les naissances et les morts se font à chaque instant. Il s'agit de fixer son attention sur l'instant, sur l'inspir.
La fixité de l'attention se fait dans l'inspir. L'attention de l'inspir conjuguée à une position corporelle adéquate mène à l'attention du vide. Le silence. La cellule du détenu, la cellule du moine.
La cellule, base de la vie, dans l'infiniment petit, dans l'infiniment grand. La cellule est l'unité d'attention à laquelle chacun peut retourner à l'envi.
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Si le miroir renvoie mon image, cela ne signifie-t-il pas que je l'avais envoyé ailleurs, à d'autres ?
Si le miroir me reflète, alors n'est-il pas mon ami le plus fidèle ?
Si le miroir me ramène à mon existence, est-il un taxi, un chien ou un cheval connaissant par cœur le chemin qui me ramène à moi-même ?
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