• Mon silence II

    ...

    Même les tout-petits qui confondent l'enfance et l'homme qui sommeille encore. Tout ce qui pourrait être, les petits pots, la nourriture terrestre.

    L'exercice, une cuiller par seconde, du papier à musique, la lèvre qui accompagne le geste. La becquée.

    Les amours se veulent, se veulent donner.

    Tout est trop tendre.

    Les joues de cet âge sont encore pâles,
    les gestes mal appris.

    Le ciel se tombe,
    les petits cris.

    J'ai laissé l'envie, le sourire en coin, le pli de malice, le regard, le bout de la ville qui plonge dans le lac.

    [Je regarde le paysage qui défile, un peu comme le peintre qui prête l'oreille à un modèle immobile. C'est l'essence que je couche. C'est ce que je pêche. L'essentiel du détail, ce que ne vois pas. Les bruits que je n'entends pas. Je me plonge dans la brume de ce qu'elle aimerait me dire, cette ville.]

    Comme cette femme mûre dont je goûte tout les sucres, tous les plis de chaque peau, les couleurs essentielles et la plissure de l'œil.

    Je me rêve, je me rêve encore et encore, je me complais dans cet aise que j'aimerais étirer encore. Dans cet aise que je souhaite te tendre comme un dernier cadeau.

    Rends-moi l'heureux espoir de te serrer à nouveau en moi. Dans ce rire [*] dont tu habilles les mots, tes sourires et tes épaules dont j'aimerais changer la pâleur en vive étreinte. Voici tout ce que nous avons partagé vous et toi, dans ces instants que je dure pour ne pas retourner à ce profond malheur. Je te veux. Je te tiens. Reste dans mon souvenir.


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