• J'aimais dessiner. Je le découvrais. Des formes simples, simplement répétées. Des visages, toutes autres choses.

    La musique. Les symphonies de tous âges, partagées avec elle. C'était réel et pas si lointain. C'était là. 

    C'était ma sœur. Plus sûrement mon âme sœur. Je disais : "Chante un air !" Elle chantait. C'était ce que diffusait mon âme, identique et simultané. 

    Je lui ai dit : "Je veux faire l'amour avec toi." Elle était désireuse. Elle m'a offert une communion gracieuse. 

     



    J'ai compris la transmutation, la chance du seuil, ce qu'il ne faut pas gaspiller. Ce qu'il faut préserver, plutôt. Partager, guider l'autre, rester présent et concourir à la grandeur. Réaliser ce que je suis.

    J'ai vu son visage me dire la distance nécessaire pour se préserver, ce qu'il ne faut pas tout dire pour rester soi.


    1 commentaire
  • J'habite une île.

    Illusion.

    Peut-être que c'est elle qui m'habite.

    Monde meilleur.

     

    Les poètes sont morts.

     

    Je veux rester libre, anormal, inadapté.

    Je veux être ce que vous voudrez.

     

    [Quelqu'un vit,

    quelqu'un crie :

    C'est l'amour qui traverse les murs.]

     

    J'en ai gâché

    des jours heureux

    et des jeunesses

    j'en avais bien assez.


    2 commentaires
  • Son nom est l'amour mais l'amour est sans nom. Elle pulse, comme une étoile qui doit mourir, charriant ses dernières lumières aux yeux des batailles.

    Elle a montré ses ombres comme j'ai caché mes hontes, son univers, mon endroit.

    Elle a laissé reposer les paroles sous la cendre, des paroles tellement ardentes que la peau m'en brûle encore. Mon cœur n'en finit plus de se battre contre cet amour qu'elle me veut brandir. Et mon sexe et son sexe et ce lien qui unit nos cœurs perdurent entre eux et nous apaisent, enfin !

    Enfin.

    Silence et belle mort.

    Trop humaine.



    Personne ne doit savoir.


     


    14 commentaires
  • Je couche [mes amours]

    je souffle,

    je vibre

     

    je voile à peine [les dits,]

    les rouges verticales,

    les trucs au ventre.

     

    Dur,

    sortir

    du temps

    dès lors,

     

    dur,

    séparer l[']une

    me parle

    à peine

    [ ]

    [.]

     

    [,]

    [¦]

     

     

    [']

    ["]

     

    [°]

    [o]

     

     

    [i]

    [I]

    [l]

    [|]

    -¦-


    votre commentaire
  • Les symphonies magnifiques,

    tout existe.

     

    j'étais là

     

    les symphonies magnifiques,

    ma main dans ta main

     

    dans la tienne, peut-être

    ta douceur sur mon corps

     

    je t'ai trouvé

     

    la maîtrise nécessaire,

    le don de l'accomplissement

     

    je t'ai trouvé

     

    univers

    dont je soupçonnais l'existence

     

    à l'orée des merveilles,

    je t'ai trouvé.

     

     

    [La perle bleue a scintillé.]


    votre commentaire