• L'océan se demande-t-il pourquoi il subit la tempête, pourquoi elle le met sans dessus dessous ?

    Océan, souviens-toi que la tempête se fait pour tous et pas seulement pour toi. Ne te gonfle donc pas tant d'importance. Laisse l'orgueil aux marins. La tempête est. Tu es. Accepte ceci et ton calme retrouveras.

    Océan, rappelle-toi que l'orage que tu essuies est ta propre création. Avant les nuages, l'eau gonflait tes flots, sois-en conscient. Accepte ceci et ton calme retrouveras.

    Merci océan, de me souvenir que je suis ton pareil dans le calme, la profondeur, l'étendue, la fureur, la cruauté et la beauté. Océan</personname />, moi aussi je me noie parfois dans mon propre verre, dans ma propre ignorance et dans mon aveuglement obstiné.

    Océan ! Merci ! Merci de me rappeler mes émotions et mes colères et ma responsabilité. Tout ce qui m'arrive m'appartient.


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  • Refusez l'effort.

    Soyez cette rose que Dieu a plantée dans ce jardin de la vie et grandissez votre beauté, votre parfum, vos couleurs, votre amour. Grandissez vos épines, votre fragilité, votre vulnérabilité, car vous êtes éphémère.

    Dites : "Je suis une rose. Je suis fragile. Je porte en moi l'amour. Il est fragile."

    Dites : "Aime-moi, aujourd'hui, car je ne saurai peut-être pas m'ouvrir à toi demain."

    Dites : " Je me sens partir, faiblir. Je te sens loin."

    Dites à votre jardinier que vous fanez et que demain vous serez là tout de même avec d'autres couleurs et d'autres envies.

    Peut-être la tristesse vous sera-t-elle proche, enviable. Dites : "Je suis aimable, je suis la même, dedans, je suis toujours cette rose. Je suis l'amour, autant que j'étais l'amour hier."

    Dites : "Je suis une rose."


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  • Le grand café de la rue policière,

    la lune tendue comme un arc

    [où] dans une fronde qu'elle se pose,

    à côté du Mozart

    sur la courbe d'une pierre

    une lèvre près de la mienne

    ce regard dans le mien :



    - Tu veux faire l'amour?



    C'est tellement simple.

    naturel, semble-t-il

    comme la pleine lune,

    un vertige,

    à côté de la passerelle,

    le plexus se serre.



    C'est un endroit dangereux à ces heures.

    Sur la rue, les pavés, après la pluie il n'y a plus personne.


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  • Ce n'est pas sûr que j'aurais choisi ce bord pour me reposer, pour me séparer de cette ambiance pesante. C'est pourtant là que je devais être. C'est là que j'étais bien. Un peu en l'air, mais à hauteur des autres. J'ai écouté l'asphalte, les bruits d'air, j'ai regardé les corps au volant, à l'arrière, j'ai pêché quelques fractions d'existences, quelques bribes de ces vies sifflantes.

    Moi, j'étais seul. Dans mon monde, tout au moins. Content d'être seul. Je me demandais comment je me sentais, à cet instant précis. J'étais bien. Je m'imaginais être ce que j'étais tout à l'heure. Dans l'attente. Et peut-être plus encore : Dans l'instant. Quelques privilèges qui n'en sont pas. Un peu sévère.

    Comme avec mon père, peut-être. Comme avec d'autres. Oser être soi. Simplement.

    Comme cette route, peut-être y a-t-il un chemin. Une droite sans croisement. Grad uus. Ce que je disais savoir, depuis peu. Laisser la peur à d'autres et accepter de ressentir.

    Dire, comme tout à l'heure, ce que j'avais à dire. Et tout, tout laisser être.


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  • Bonjour Véronique,

    Je sors d'une période chargée émotionnellement, raison pour laquelle je ne t'ai pas contactée jusqu'ici.

    C'était aussi pour moi nécessaire de prendre un certain recul par rapport à ce que j'ai pu découvrir chez ta sœur : toutes ces photos. C'était fort, tellement fort pour moi. Encore une fois, je ne peux pas m'en expliquer la raison. Je</personname /> suis intrigué, et je reste là, sans comprendre.

    Je comprends par contre que je ne pourrai pas entamer ce projet. Trop intense. Trop tôt. Pas l'instant tout au moins. Je réalise que j'avais envie de travailler avec toi et je ne sais pas bien le sens que ça aurait de le faire seul.

    C'est peut-être cette osmose mort-née, cette sorte de coup de foudre dévastateur, dans le sens déclencheur, comme une sorte de labour qui se plante dans une existence pour y mettre des nouvelles lumières, pour préparer une nouvelle saison qui peut-être durera une vie entière. Que sais-je ?

    Je suis triste que ces photos partent au musée. Je suis triste d'être face à moi-même, et en colère de ne pas sentir que c'est le moment, que tout y est.

    Je suis en colère que tu ne sois plus là. En fait, ça me rend fou de rage, quand j'y pense. Oui, c'est seulement maintenant que je parviens à en être sûr !

    En quelque sorte, le travail avec toi n'a plus cessé depuis le premier regard que je t'ai écrit, et il est fort possible qu'il ne s'arrêtera jamais. 

    Rêver l'impossible, l'écrire. Y croire. Accepter ce qui se présente, mais refuser ce qui arrive. Dire non à tout et tout accepter quand même.

    C'est ma vie que j'ai vu passer dans ces images. Celle que j'osais pas vivre. C'est le type qui me faisait peur que j'ai vu au travers du masque d'infortune, au-delà des faux-semblants.

    C'est tout ça : Le regard fier, l'image d'une image, une couleur particulière, des instants d'horreur, et l'amour, le désir et la peur de tout vivre. De tout revivre.

    Et d'être fragile. De n'être pas plus fort. D'être tellement inchangé, de s'élever vers ... le bas.

    Je crois qu'il est l'heure. L'heure de laisser la vie continuer et de remercier le ciel pour ce que j'ai pu grandir grâce à ta rencontre et celle de ta sœur.

    Je crois qu'il est l'heure aussi de la remercier elle, pour sa disponibilité, son écoute et ce qu'elle est simplement.

    Your Aks

    résOnne

    au cœur

    d_e_moi


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