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J'ai dormi longtemps.
Je suis resté jeune,
maître des petites choses
dont je n'ai goûté que la solitude.
A chaque jour une saison
et plus souvent l'automne
qu'à son tour
le fourneau qui ronronne
et réchauffe une partie de la chambre
un bout de mur
que je colle.
C'est le ventre de ma mère.
J'y creuse un nombril
et retourne
au ciel d'hiver.
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Les friches,
les infortunes,
les nuages
comme des mines
à ciel ouvert,
Que ma main
retienne
ta main
plus changeante
qu'un visage d'amertume
rougis par les coups
d'un soleil violent.
Je garderai le silence
comme une bête
ou peut-être qu'il me gardera
comme un pelage d'hiver.
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Les chemins du lac
entre les gris
dans les flots lisses
s'en vont, frémissants,
se font des signes
à la barre d'un bleu ciel
qui décline.
Les toits dorés,
les poids infimes
tout se pose
et la lenteur
rejoint sa source.
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Enfant, c'est moi qui parle ici à travers le temps, les murailles au passage invisible.
Je n'existe qu'en moi-même mais tu peux faire fleur de mon existence si tu regardes en arrière. Je suis toi. Je suis différent. Je respire ton oxygène et tes passions. Au creux du ventre, juste là, parmi les papillons.
Regarde l'été, la souvenance des rêves, la berce trop fragile des premiers temps, la vision du monde qui vibre de chaque instant du tout possible.
Enfant. Les félins trop tranquilles. Le train rouge qui vole, les bruits de bouche qui résonnent dans le vieux coulage, les pastilles en poudre. Enfant, je n'ai fait que me promener. Je n'ai fait que traverser ce qui existe. Voici ce que je souhaite retrouver : l'enfance de chaque instant.
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Vu les étoiles filer dans la plaine
vu les étoiles filer dans mes bras
vu les étoiles,
une pluie de ciel abondante
des rêves,
des songes d'été loin du monde,
pollens d'enfance
laissés par Dieu
les abeilles
et les anges,
toutes pareilles
les tartines
et les étoiles filantes.
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