• Je ne peux m'arracher

    à la ville

    à ce rail

    à cet orange

    aux lumières spéciales, à cette chaleur silencieuse.

    J'ai soufflé sur le parfum des roses. Elles m'ont prêté ton haleine. Un papillon : tes baisers. Et je suis resté là. Simplement. Je suis resté là, et j'ai pris toute la conscience du monde.

    J'ai reçu mille et mille bénédictions. Mille silences encore ont bercé mon oreille.

    [Rien ne bruisse. Que ma plume. Même les feuilles s'endorment à coeur joie.]

    Et les étoiles, n'existant qu'à peine dans cette nuit vilaine cache-cachent entre les sphères végétales. Chaque arbre m'ouvre ses bras. Nous sommes au coeur de la nuit, cette ville.


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  • Je me demande comment vibre l'autre pays. Quels goûts ont ses fruits et ses eaux.

    Je me demande si le soleil y brûle, si son âme est bonne. Je me demande quelle vie y mènent les tubes. Si les rivières y coulent des jours heureux.

    J'ai dit à Dieu ce que je n'ai pas osé te dire. J'ai dit à Dieu l'amour qui n'a pas servi. Ca n'est plus la peine.


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  • Embrasse-moi encore.

    Moi seul, parmi tant d'autres, mais si seul.



    Et ta main que baise ma main.

    Nos mains à l'ouvrage si fragile.



    Cet amour, demain je m'en souviendrai toujours.



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  • La vie que j'aime ressemble à un silence,

    à un endroit serein.


    J'y suis seul

    à mon aise

    avec vous autres

    ailleurs



    un rêve pur

    et pur

    encore.


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  • Tout

    tout me nuit

    cette matrice élastique et sans lune

    et sans rien qui n'en vaille la peine

    vraiment



    vraiment

    la peine est trop forte

    à mes oreilles

    à tous mes sens.



    Cette nuit,

    la lune

    était sans ciel.



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